Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Quelques idées ?

Quelques idées ?
Publicité
Archives
29 avril 2012

Délocalisations et reprises d'entreprises

Rien ne peut empêcher un patron de délocaliser son entreprise. Prévoir le contraire serait une infraction grave à la liberté individuelle comme à celle d’entreprendre. Par ailleurs, contrairement aux affirmations trop souvent répétées, ce n’est pas le travail qui coûte cher, mais bien le capital de l’entreprise.

Une simple preuve par l’exemple, cette marque française de costumes pour hommes  qui se délocalise d’abord en Pologne puis en Asie. Les costumes sont vendus avant la délocalisation, comme après, 800 euros sans que ce montant change à aucun moment. Lorsque les costumes étaient fabriqués en France ils revenaient au fabricant 200 euros, en Pologne le prix était tombé à 100 euros pour atteindre 50 lors de la production asiatique. La plus value totale est passée de 600 à 750 euros, soit une progression de la marge totale de 150 euros sur un costume, soit 20 %. Bien sûr le personnel de l’usine française est au chômage …

 

Alors que faire ?

Premièrement : lorsqu’une entreprise est délocalisée, il faut la contraindre à ne pas emporter l’outil de travail et, éventuellement rendre caduques ses droits sur la marque et les brevets. Une indemnisation partielle ou totale peut être prévue, pour que le patron partant ne soit pas floué.

Dans le même temps, l’activité de l’entreprise pourrait se voir prolongée pour une période équivalente à celle de l’indemnisation chômage des salariés qui y travaillent. Pendant cette période un administrateur provisoire pourrait être nommé qui aurait deux missions : Faire en sorte que l’activité de l’entreprise se prolonge, préparer une passation de la propriété sur une nouvelle structure. Ce modèle existe en Italie où il a fait ses preuves.

Enfin créer une SCOP, selon les dispositions de la Loi de 1947 qui répond parfaitement à ce genre de situation.

Les statistiques montrent que les SCOP résistent mieux que leurs concurrentes du système marchand en cas de crise économique. Les emplois y sont plus stables et les décisions, prises à la majorités des actionnaires, et non des actions, sont souvent plus judicieuses.

Encore ici il ne s’agit que d’une piste de réflexion mais il est urgent de ne pas attendre et d’y travailler.

Publicité
Publicité
19 avril 2012

Vers une société où l'on ne travaille que 30 heures

L'analyse de la Loi sur les 35 heures montre trois erreurs commises :

- Le temps de travail aurait du être rémené à 30 heures au lieu de 35

- Les entreprises auraientt du être plus largement incitées à la négociation sur la base de 30 heures payées 30 !

- Il fallait créer les conditions d'une utilisation du temps libéré par la réduction du temps de travail.

30 heures au lieu de 35.

Les entreprises avaient, depuis de nombreuses années, accumulé des gains de productivité. En fait, les 4 heures de réductions étaient insuffisantes pour absorber ses gains. De nombreux chefs d'entreprise disaient qu'une simple adaptation de leur production permettait de rendre la mesure nulle. Dons l'objectif de création d'emploi ne pouvait être réellement poursuivi.

Par ailleurs, les 4 heures ainsi octroyées ne permettaient pas aux salariés d’entreprendre une activité complémentaire. Les heures ont généralement été attribuées le vendredi après midi, ou en fin de journée. La mesure n’a pas eu de véritable incidence sur le fonctionnement de la société, et donc sur l’économie mis à part une surconsommation marginale dans les premiers mois.

30 heures payées 30 heures.

Afin de résoudre les problèmes d’emploi auxquels la Loi voulait s’attaquer il fallait une totale neutralité économique. Pour y parvenir il fallait que la masse salariale des entreprises se réduise dans un premier temps pour pouvoir, à coût nul, rétablir, par l’embauche, le nombre d’heures travaillées. La négociation devait alors porter sur les emplois créés en contrepartie de cette libération de masses financières au sein de chaque entreprise.

Toutefois, cette mesure devait s’accompagner d’autres mesures nationales garantissant un maintient des revenus des salariés par un transfert des sources.

La gestion du temps libre

Les propositions exprimées ci-dessus ne pouvaient pas se suffirent à elles seules. Il faut maintenant aborder la question de la gestion du temps libéré.

Les dix heures libérées dans le cadre d’un complément toujours possible de la Loi devraient faire l’objet d’une gestion précise dans le cadre d’une activité secondaire.

Le secteur associatif est une spécificité de la vie économique française. En effet un nombre considérable d’activités sont gérées par des associations. Qu’elles soient d’ordre sportif, social ou philosophiques, une multitude d’associations quadrillent campagnes et citées. Par ailleurs, presque chaque citoyen, pour y exercer une passion, ou pour y militer mais les deux se rejoignent souvent, est au moins membre d’une association ou d’un club.

La vie des associations est actuellement uniquement, ou presque, fondée sur le bénévolat. Cependant, deux tendances se développent qui les remettent en question, la raréfaction du bénévolat et la recherches de prestations de services de la part des adhérents. Conjuguées ces deux réalités font que beaucoup de clubs ou d’associations voient leurs activités limités ou remises en cause.

Ne pourrait-on imaginer une autre appréhension de ces problèmes dans le cadre de la gestion du temps libre ?

Si les heures de travail libérées comme nous l’avons envisagé plus haut étaient utilisées dans le cadre de la vie associative, nous apporterions plusieurs avantages :

-       les hommes et les femmes libérés d’une partie de leurs occupations professionnelles pourraient se livrer à l’exercice de leur passion ou de leurs activités librement choisies.

-       Les associations pourraient ainsi retrouver une dynamique de fonctionnement qui leur fait souvent défaut.

-       Nous procéderions au développement d’un secteur d’activité économique qui ne demande qu’à l’être et qui viendrait en complément des autres qui se montrent défaillants.

Bien sûr, la question se pose du financement de cette solution. Il est de trois ordres : le tout premier est directement lié aux gains découlant des créations d’emplois. L’ASSEDIC pourrait prendre en charge une partie des « salaires » complémentaires des volontaires. L’Etat une autre partie dans le cadre des aides fournies aux associations, enfin l’association elle-même au titre de l’amélioration de son fonctionnement et de l’accroissement de son attrait auprès de ses adhérents.

La proposition serait a parfaire dans le sens où le statut de la période de 10 heures mise à disposition des clubs et associations reste à définir. Peut-être une seconde activité salariée, peut-être du militantisme indemnisé ?


Publicité
Publicité
Publicité